La vie est contre moi en 2008: #7 - Partie 1

Bon, il semble que ce soit l’aventure à l’épicerie qui remporte la palme de la popularité. Malheureusement, contrairement à ce que Maman Papoute espère, iCam n’est pas actrice dans cette histoire.

Pour commencer, il est préférable de vous faire un petit briefing.

Lorsque nous avons emménagé en maison, nous avons fait un pacte : je m’occupe de l’épicerie et des plantes et iGen s’occupe du reste. On met chacun nos talents à contribution. Moi, dans le soin des plantes (iGen réussirait à tuer un pissenlit) et dans la cruise au supermarché (oui oui les mecs! Y’a plein de hot chicks à l’épicerie qui n’attendent que vous pour parler santé!) et iGen dans tout ce qui est poussière (elle est pas mal plus patiente que moi!).

Autre avantage à faire l’épicerie par moi-même… je ne retrouve pas d’humus ni de purée de pois dans le frigo. Du gazon, c’est fait pour pousser dehors, pas dans mon frigo!

Aussi, un point non négligeable à l’aventure : Je suis grand. Très grand. Au risque de voler le concept de SP4M, ma tête prend un certain temps à communiquer avec mon corps. Il doit bien y avoir un délai d’une ou deux secondes entre l’ordre émis par mon cerveau et le moment où ce dernier parvient au membre visé.

Ceci étant dit, voici l’histoire.

Samedi, 29 mars 2008

Je reviens tout bonnement du IGA Méga gigantesque full hot man, pas loin de chez moi. Journée triste, aucune demoiselle avec qui parler de la nouvelle sorte de crème glacée au chocolat qui vient de sortir. J’arrive dans l’entrée, me stationne. Ouvre le coffre. Prend deux sacs et me dirige vers la porte d’entrée. Je ne dépose pas de sac par terre. J’essaie plutôt de débarrer la porte, un sac dans un bras et l’autre à moitié stabilisé sur ma cuisse (le genou accoté contre la porte). Bref, l’intelligence même.

La porte s’ouvre.

Slasck!

Le sac par terre! Le contenu s’éparpille un peu partout dans l’entrée, dans le sous sol, dans le salon… (nous avons un split level…)

Le cerveau : Bravo le genou! Ça fait 10 minutes que je te dis de rester à terre. Pis toué la main, pourquoi t’as pas posé le sac avant d’ouvrir la porte? Faut tout faire soit même ici! ** Soupir **

Le cerveau : Bon! Allez! Tout le monde dehors! Y’a deux autres sac qui nous attendent. Les jambes, allez... on court un peu.

Le cerveau : ‘Tention les pieds, les marches là… non.. pas… ‘tention! Trop vite.

CRACK! (J’ai vraiment entendu un gros CRACK!)

Le cerveau : Ok! La douleur est requise à la cheville SVP. Je répète. La douleur demandée à la cheville! Merci!

J’avais complètement oublié comment une entorse pouvait faire mal. Un poignard dans le cœur. Tout a twisté à la base de la cheville. Les muscles, les tendons, les os, tous partis. Cuba? République? Aucune idée, mais ils m’ont laissé tout seul, comme ça, sur le patio de l’entrée, à sautiller sur l’autre pied comme une poule à qui il manque une patte (je suis BIIIIIIIINNNNNNN trop orgueilleux pour me laisser tomber ou pour m’assoir!)

Finalement, je suis rentré à la maison. J’ai passé la semaine suivante à boitiller. Aucune grimpe. Aucun patin. Aucun jogging. Le supplice de la goutte d’eau, ce n’est rien à côté de tout ça.

Samedi 12 avril… (suite demain)

** Note : Le seul bout d’exagération dans ce texte se situe au niveau de la cruise au supermarché! Chu ben trop gêné pour parler avec une inconnue!